摘要: | Les mutations rapides de l'ensemble des communications de masse: informatisation frénétique de tous les secteurs de l'activité, autoroutes de l'information, passage au numérique bouleversent le paysage médiatique, économique et culturel de la planète tout entière. Le savoir, la connaissance et l'éducation s'en trouvent profondément touchés et révolutionnés. Quelle serait la mission de l'Ecole à l'ère de l'internet et de la globalisation (uniformité des cultures) ?
Reconnue comme le lieu de brassage des cultures, le creuset de la formation des générations futures, ouvertes au <progrès>, responsables et dynamiques, l'école peut-elle continuer à assumer son rôle dans une société traversée et violemment secouée par une crise de transmission des connaissances due à l'usure du tissu social et familial? Peut-on aspirer à une démocratisation de l'enseignement lorsqu'on sait qu'à peine 3% des habitants du globe a accès à un ordinateur, et ceux qui utilisent l'internet sont encore moins nombreux? Et que devient l'information sous la pression conjuguée d'internet et de la télévision, surtout quant on voit que les jeunes ne parlent que des choses qu'ils n'ont pas vécues, sinon par procuration virtuelle?
Peut-on également aspirer à une famille harmonieuse, à une société équilibrée et à une école égalitaire et démocratique, en succombant à cette prolifération diabolique des moyens de communication dont l'internet est l'aboutissement triomphal?
Le problème réside moins dans la nature de cette invention que dans l'usage qUI en est (et sera) fait. Peut-on atteindre, comme on s'acharne à nous le faire crone, les rivages de la communication totale grâce à l'internet? Et quelle serait l'utilité de cette communication si elle ne rapproche pas les hommes? Et si l'accès à la culture est de plus en plus lié à chercher l'information à travers les canaux et gisements qu'offre l'internet, quel serait l'apport de l'humain dans la transmission du savoit, surtout à l'école (à travers ses représentants: les prof~)?
Dans mon exposé, je tâcherai d'apporter des esquisses de réponses à ces interrogations, en démontrant que la contribution de l'internet à la démocratisation de l'enseignement scolaire devrait être envisagée avec suspicion et prudence. |