Au lendemain du coup d'état du prince president Louis Napoléon, le baron d'Haussmann, nommé préfet du department de la Seine, commençait à entreprendre des travaux d'embellissement de la capitale . Pendant 17 ans, ces travaux allaient changer radicalement la figure de la vieille ville aux rues étroites et insalubres, taudis obscures où s'entassaient aussi des germes révolutionnaires. Jolies promenades, larges boulevards, jardins publics allaient render la ville plus aérée et plus agréable à vivre, notamment pour les riches. Cette ville bourgeoise répugnait désormais d'avoir comme voisins des ouvriers malpropres. Cependant, des auteurs comme George Sand, Baudelaire, Flaubert, Henri Murger, Alexandre Dumas étaient restés nostalgiques de la vie de bohème qu'ils ont connue et qui n'était plus. Sans parler des grandes voix exilées comme celle de Hugo qui lançaient inlassablement des anathèmes contre le sacrilège du Second Empire commis sur les vieilles pierres. Zola allait également exprimer son indignation déguisée sous une froide peinture naturaliste. Pour un Lautréamont, la misère comme un mal métaphysique, poursuit imperturbablement sa progression sous les gaz de cette ville éclairée. A la modernization de la ville enivrée à la musique d'Offenbach, des écrivains répondent par leur modernité sur les cordes sombres de l'éternité du mal.
Relation:
「城市與現代性」國際研討會論文集=Colloque sur “la Ville et la Modernite”,頁 49-91