Dans les facultés taiwanaises, les figures représentatives de la littératrue française sont toujours les écrivains classiques tels que Balzac, Flaubert, Hugo, Stendhal, Zola ou Maupassant. Des écrivains méconnus ou mal famés comme F. Céline, J. Genet ou plus récemment M. Houellebecq montent rarement ou jamais dans le palmarès. Pour nous, il s’agit d’un certain complexe de marginalité, à savoir d’autres relations possibles entre le centre et la périphérie. Cet article se propose donc d’examiner ces relations asymmétriques au sein même de la littérature française à Taïwan, à travers le cas spécial de Houellebecq dont les oeuvres (ou la critique des oeuvres) sont teintées d’une certaine idéologie. Et puisque nous devons souvent recourir à des traductions, nous utiliserons comme point de départ les considérations des « normes préliminaires » identifiées par Gideon Toury pour montrer comment cette littérature française est choisie, promue et traduite sur les campus ou le marché du livre taiwanais.