La Vajracchedika, composée en sanskrit vers le IIème siècle, fut traduite en chinois par plusieurs moines, mais seule la vesrion de Kumarajiva a connu un succès réel et durable. Abondamment commenté, cité et analysé, le "Couperet de diamant" n'en reste pas moins extrêment fautif dans ses éditions sanskrites et chinoises ("jingangjing"), ainsi que dans ses traductions occidentales. Dans leur état actuel, les matériaux sanskrits et chinois ne peuvent être sujet à comparaison tant les erreurs sont nombreuses et variées : erreurs de datation des manuscrits, erreurrs d'attribution, contresens dans la traduction et dans l'interprétation, anachronismes, sophismes et même plagiat. La thèse se propose de fournir une nouvelle reconstitution sanskrite à partir de la version chinoise "inachevée" de Dharmagupta (T.238) et de la traduire en français, de présenter une édition annotée du manuscrit de Gilgit avec une traduction française, de corriger les erreurs de datation de certains manuscrits, de replacer la Vajracchedika dans son contexte historique et de présenter une analyse linguistique, littéraire ouis philosophique de cet ouvrage qui compte également une version chinoise ignorée (T. 1510 cite le sũtra en entier).